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jeudi 3 mars 2011

VIDEO FRANCE 3 BASSE-NORMANDIE

Lors de la livraison du mois de février 2011, une équipe de france3 Basse-Normandie nous a suivi. Vous y retrouverez sur ce petit reportage, la préparation des commandes chez Luc LEROUX, la traite avec son associé, Dominique FERRICOT. le chargement des camions dans la Manche avec Laurent GROUT, Fréderic GUILLEMAIN, Françis COUILLARD, Nicolas PARIS et la livraison à l'Hay les Roses chez Isabelle SUZANNE. Le reportage commence à 11min sur le lien suivant :


http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=cafe_HD_1900_caen_jtregional_170211_522_17022011201341_F3

Si cela ne marche pas, il faut aller chercher le 19/20 du 17 février 2011 pour la Basse-Normandie

Bon reportage

mercredi 2 mars 2011

RAPPORT MORAL ET IDEES POUR L'AVENIR

Texte rédigé par François DUFOUR à l'occasion de notre dernière Assemblée Générale et que l'on souhaite également partager avec vous.
Notre G.I.E. est aujourd'hui en régime de croisière. Grâce à la volonté de tous et avec le soutien actif du G.A.B. (Groupement de l'Agriculture Biologique de la Manche), nous avons réussi (même si rien n'est jamais parfait) à construire l'édifice original pour reprendre en main notre destin.

LES OBJECTIFS INITIAUX :

- Construire par le circuit court une relation fiable, politique, économique, éthique avec des réseaux de familles et d'individus ayant une envie de tordre le cou à la mondialisation néo-libérale.

- Consolider le revenu et asseoir plus profondément des paysans sur leurs territoires (ceux-ci menacés au quotidien face à l'insécurité financière orchestrée par les spéculations en tous genres)

Développer des échanges permanents entre les alter-consommateurs et nous mêmes (producteurs) sur les évolutions à la fois de la politique agricole et sur nos propres difficultés a les surmonter ou à les amortir!

- Enfin, permettre de susciter des vocations paysannes et alter-consommatrices afin de construire d'autres réseaux. Notre G.I.E., à côté de nombreux autres originalités d'échanges en circuits courts, nous ont surtout permis, de manière collective de maitriser notre produit jusqu'à l'assiette des consommateurs mais aussi de développer une culture relationnelle qui n'existe plus par le mode de relation choisie, à savoir, livrer nous même nos produits.

Ayant personnellement vécu les échecs de nos coopératives censées maîtriser la valeur ajoutée pour la redistribuer, je souhaites que nous participons au maximum a de nouvelles organisations de petites filières en allant convaincre les agriculteurs qui sont en recherche de sécurité économique.
La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de rencontrer un patron de supermarché qui me disait ceci : "dans les transactions que nous avons avec le monde de l'agro-alimentaire, c'est avec les coopératives que c'est le plus facile de signer des contrats, car les commerciaux et les directeurs sont moins exigeants que dans les entreprises privées." Autrement dit, les conseils d'administrations des coopératives n'ont plus aucune marge de manoeuvre ayant abandonné le pouvoir aux dirigeants administratifs.

Notre évolution économique et sociale est entre nos mains.

La maîtrise des coûts de production, les retombées de la valeur ajoutée nécessaire afin de sécuriser nos exploitations, la création de l'emploi paysan ou salarié autour de nous dépend de notre capacité à résister au commerce de tous les lobbys qui cherchent à nous décourager. Nous sommes dans une évolution ou l'histoire se construit dans la définition de projets communs.
Des questions nous sont posées telle que
- La croissance du G.I.E. ou la stabilité.
- L'extension de la demande des alter-consommateurs pour grandir au sein es associations
- L'extension du nombre de celles-ci
- Les appels dans la restauration collective, fixée dans les dispositifs politiques juridiques(nationale, régionale, départemental ou locale)
- L'évolution des structures régionales face aux nouvelles conversions.
-Les débats au sein d'autres filières comme les 12 A.O.C. et leur stabilité.
La pression faite autour du consommer local et le risque de perdre les cahiers des charges banalisé face à la standardisation du conventionnel
-etc...
 
Mais pour conclure, je souhaites que nous réfléchissons aux évolutions du mouvement alter-conso et à sa construction. Par exemple, l'association "Action Consommation" présidée par Yann FIEVET est en train de vivre des difficultés financières, cette association est pourtant d'une importance capitale. L'ionisation des aliments est en plein débat à l'AFSSA ou les lobbys sont à l'oeuvre pour développer les outils d'extension du commerce internationale. Pouvons nous aider "Action Consommation" qui vient de licencier Camille? Je le souhaite vivement!

Au moment ou les alter-consommateurs souhaitent connaître un peu plus nos activités, et découvrir nos modes de vie économique, comment peut-on avancer sur ces sollicitations?
Sur le plan économique, le passé nous a montré que la transparence des coûts de production était tabou. Aucune structure agricole n'a la volonté de mener des études approfondies pour mettre des indicateurs en place, ce qui donnerait des repères importants pour discuter avec les partenaires.
A ce jour, personne n'a envie de nous voir aborder ces questions , pourtant face à la spéculation organisée des matières premières  alimentaires, nous pouvons démontrer que par l'autonomie fourragère, on peut sécuriser une évolution stable des prix de nos produits alimentaires (cette stabilité doit être un gage de confiance entre producteurs et consommateurs)
Voilà quelques idées pour l'échange entre nous et avec nos partenaires. De toute façon, aucune évolution positive n'est actée à ce jour afin de sécuriser les revenus agricoles et permettre la stabilité du coût alimentaire dans le système économique actuel.
Nous sommes sur la voie de l'organisation collective alors que la politique agricole est faite pour casser le collectif et renforcer l'individualisme.
 

mardi 22 février 2011

Damien LEMASSON


Producteur de pommes à cidre, je suis installé à Cametours, entre Coutances et Saint-Lô, dans le centre Manche.


Mes parents avaient une petite exploitation laitière avec une production complémentaire de cidre car en Normandie..., partout où il y avait des vaches, il y avait aussi des pommiers à cidre. Ils étaient déjà en Agriculture Biologique reconnu à partir de 1990. J'ai donc mûri dans ce contexte et il était tout à fait naturel qu'après avoir été étudiant, salarié et même fonctionnaire dans différentes grandes villes, je revienne sur l'exploitation familiale pour perpétuer cette culture paysanne en 1999.


En 2003, suite à des différends familiaux, je dus quitter l'exploitation. Mais ne voulant plus rien faire d'autre que paysan et producteur de cidre, je retrouvais avec Marine, mon épouse, une petite ferme de 5 hectares dans laquelle j'établis ma cave pour la production de cidre. Et là commencèrent les années laborieuses, entre les annuités conséquentes liées à l'acquisition du foncier, du matériel et les débouchés commerciaux longs à trouver, il était très très difficile de joindre les 2 bouts. Évidement, lorsque François Dufour me parla en octobre 2004 de consommateurs parisiens militants, l'opportunité était trop belle pour moi et la saisi aussitôt. Cette relation commerciale a été primordiale dans ces années de doutes et de réelles difficultés financières. Depuis, mon activité s'est développée localement, et j'écoule plus de 80% de ma production dans les 40 km autour de mon exploitation. Le G.I.E. représente aujourd'hui  7% de mon chiffre d'affaire, ce qui reste très important car je travaille uniquement avec des petits clients (particuliers, restaurants, épiceries,...). Il demeure avant tout aujourd'hui un moment privilégié d'échange avec des consommateurs militants, ce qui donne un sens à mes choix de productions et de vie.


Mon exploitation de 12 hectares est répartie entre 2.5 hectares de pommiers basses-tiges en production, 2 hectares que j'ai replanté en verger haute-tiges avec des variétés traditionnelles, 3.5 hectares de vergers basse-tiges que je suis en train de replanter et 4 hectares de pâture pour nos trois bovins et 4 chevaux. Jacky, travaille pour moi 3 jours la semaine et je prend du personnel occasionnel pour la récolte, la transformation ou la vente.


Les pommes à cidre sont récoltées en octobre et novembre, pour l'essentiel à la machine. Elles sont ensuite lavées, triées et pressées avec un pressoir à paquet dont l'extraction du jus est très lente, ce qui permet de retirer toute la richesse aromatique de    nos pommes.

  Le cidre fermentera ensuite lentement en cuve. Il sera contrôlé tout au long de sa fermentation, soutiré, assemblé, éventuellement filtré, il sera ensuit mise en bouteille de janvier à avril. Sa prise de mousse se fera naturellement en bouteilles et durera au moins 2 mois avant qu'il puisse être enfin bu.
La différence entre les trois cidres se fait essentiellement au niveau du temps de fermentation, en effet, celle-ci transforme les sucres en alcool. Le cidre doux est donc mis en bouteille plus rapidement et présente donc plus de sucre et moins d'alcool que le brut. L'extra brut n'a quant à lui, quasiment plus de sucres résiduels. Le cidre doux convient donc aux desserts sucrés, notamment desserts aux pommes ou frangipanes. Le cidre brut, est plutôt un cidre de repas, idéal sur viande blanche ou charcuterie. Le cidre extra brut convient mieux à des viandes plus fortes ou les fruits de mer iodés.


A côté de ces cidres, l'an passé, la qualité exceptionnelle de nos pommes m'ont permis de faire une cuvée spéciale à partir de pommes Cartigny provenant d'une parcelle particulièrement bien exposée. Il s'agit de la cuvée Millésime 2009, un cidre brut tout en rondeur titrant 6° d'alcool. Un cidre d'exception.


 Et  puis, certaines pommes ne conviennent pas à l'élaboration du cidre et serviront à faire du Calvados. Ce Calvados aura quatre destinations différentes, le P'tit Zef, le pommeau de Normandie, le 44 ou le vieillissement.






Le P'tit Zef est un planteur à base de Calvados, jus d'orange et sirop de sucre de canne, fun, léger, facile pour l'apéro, 12°.
Très apprécié.
 









Le pommeau est un mutage de moût de pomme avec du Calvados, il vieillit ensuite 2 ans en fût de chêne, également un apéritif à 16.7°.





 



Le 44 est une liqueur digestive à partir de Calvados, dans lequel on laisse macérer durant 44 jours, 44 grains de café, 44 carrés de sucre et une orange transpercée 44 fois. A consommer avec modération mais jamais seul.
Enfin, parfois le Calvados a le temps de vieillir d'avantage et pourra être mis en bouteille après avoir vieilli 5 ans en fût de chêne pour le vieux Calvados ou 30 ans pour le Calvados hors d'âge.

Pourquoi un blog

Bonjour

Nous sommes d'abord des paysans et pas forcément des génies en informatique, pour cela le blog nous paraît être le moyen le plus simple et facile d'utilisation pour pouvoir communiquer à l'ensemble des 800 familles parisiennes consommant nos produits. Par ce blog, nous essaierons de mieux présenter nos productions, nos problématiques conjoncturelles ou structurelles. Et nous essaierons également de répondre à la plupart des questions que vous pouvez vous poser concernant le fonctionnement du G.I.E.. Nous espérons que cet outil contribuera à nous rapprocher et sera un tremplin pour échanger nos productions et votre consommation.